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Guerre du camembert : Le Conseil d’État tranche


Le Conseil d’État a confirmé le 22 juillet 2022 la validité d’un avis de la DGCCRF à propos de la mention "Fabriqué en Normandie" sur les camemberts. Seuls les fromages AOP ont le droit d’utiliser la phrase, contrairement à ce que voulait le Syndicat normand des fabricants de camemberts.

Mais cette décision marque t-elle la fin de la bataille du camembert "Fabriqué en Normandie" ? Le 22 juillet dernier, le Conseil d’État a rejeté la requête du syndicat normand des fabricants de camembert, Lactalis et de la coopérative Isigny-Sainte-Mère qui souhaitaient continuer à pouvoir apposer la mention "Fabriqué en Normandie" sur tous leurs camemberts. Une phrase qui est réservée depuis le 1er janvier 2021 aux fromages qui respectent le cahier des charges de l’AOP Camembert de Normandie, des fromages au lait cru, moulés à la louche, avec au moins 50 % de lait de vaches normandes.


Pour les défenseurs de l’appellation d’origine protégée, c’est donc une victoire. Mais le syndicat normand des fabricants de camembert dit aussi se réjouir de la décision du conseil d’État, en jouant sur l’interprétation de l’avis de la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) validé par le Conseil d’État.

Pour Lactalis, qui adhère au syndicat et qui possède les marques Président, Lanquetot, Graindorge ou encore Lepetit, "c’est aux autorités d’examiner chaque produit au cas par cas et de rendre leur décision." Le géant n’a d’ailleurs pas attendu la décision du Conseil d’État, on peut toujours trouver cet été des Petits camemberts Président dans des rayons de supermarchés avec mentionné sur l’étiquette "Fabriqué en Normandie".

Les marques du groupe se conformeront aux décisions qui seront prises par les autorités à l’issue de ces examens.

L’Association Fromages de Terroirs qui défend les AOP ne comprend pas ce nouvel argument du numéro un mondial du secteur.

Au cas par cas, ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu’à chaque fois qu’ils sortent un lot de camemberts industriels, il va falloir que les fraudes épluchent les étiquettes, etc... c’est juste à un moment donné pas possible. Il faut simplement respecter la loi. Point.

Ce serait aussi une façon de respecter les labels. "Je suis très étonnée d’ailleurs que Lactalis, qui par ailleurs exploite beaucoup de fromages sous label, en AOP et en IGP, et qui prétend être un fervent défenseur des labels ne veuille pas finalement respecter la loi." Véronique Richez-Lerouge

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